À Propos de nous
Lionel Fournier, apiculteur à Magny les Hameaux a sollicité le GAB pour accompagner sa démarche de conversion en bio. Il se prête ici à un échange sur la relation avec son interlocuteur au GAB IdF, Bastien Paix, conseiller-animateur territorial Grandes cultures, conversion Bio et animateur du groupe des apiculteurs bio d’IdF.

Bastien : Apiculteur double actif, tu souhaitais t’engager dans une démarche de conversion en bio après quelques années en conventionnel. Tu m’as contacté pour t’accompagner.
Lionel : Oui, le point de départ c’est une réunion de sensibilisation sur l’apiculture bio et ses enjeux organisée à l’automne 2016 par Marie Mouihi (ex-conseillère – animatrice installation/transmission au GAB IdF) chez Cyril Way (apiculteur bio et référant FNAB pour l’apiculture). J’étais assez persuadé à l’issue de la réunion que le passage en bio était le chemin à suivre.
Bastien : On s’est rencontré chez toi et on a lancé la machine.
Lionel : Oui tu m’as dans un premier temps mis en contact avec Christophe Vallon (agriculteur bio dans les Yvelines) qui m’a généreusement ouvert les portes de son hangar pendant l’hiver pour le traitement à l’huile de lin de mes ruchettes. Tu m’as ensuite permis de rencontrer plusieurs agriculteurs pour implanter des ruchers dans des zones bio.
Bastien : C’était l’aspect le plus critique pour répondre au cahier des charges: 50% de floraison bio ou naturelle dans un rayon de 3 kilomètres.
Lionel : J’ai commencé l’apiculture à St Cyr sous Dourdan où l’agriculture bio est bien représentée. J’ai des ruchers chez Frédéric Legrand et Daniel Evain – une belle synergie. J’ai aussi implanté un rucher à la Bergerie Nationale de Rambouillet. Aujourd’hui, j’ai 180 colonies en hivernage, ce qui constitue un bon point de départ.
Tu m’as aussi beaucoup aidé pour le montage du dossier Primvair qui devrait me permettre d’acquérir le matériel de miellerie avec des subventions de la région IDF.
M’engager en bio m’a ouvert beaucoup de portes et donné énormément de contacts. Je me sens soutenu et dans une énergie très positive. Avec les réunions du réseau FNAB ou plus locales avec notamment Cyril Way et Fabrice Bernard, il existe un vrai partage de nos expériences, et des choses à tester pour résoudre les problèmes – ça c’est vraiment super.
Bastien : Au niveau des débouchés, tu vends bien ton miel ?
Lionel : Ca marche très bien. Je collabore avec des magasins bio autour de la maison, notamment La Vie Claire, Biocoop, Magny bio, La Menthe Poivrée, dont certains démarchés cette année. Miel en conversion bio et local: c’est extra ! Je collabore également avec deux AMAPs à St Rémy Les Chevreuse et à Voisin le Bretonneux. C’est un chouette moment d’échange et de création de lien. J’ai notamment envoyé aux AMAPiens un compte rendu de ma saison et ça a changé la manière dont ils voyaient le miel et le travail au rucher : le gel en avril, la canicule qui arrive au moment de la grosse miellée sur le châtaignier en juin, les nuits passées avec des copains pour transhumer les ruches sur du sarrasin pour que les abeilles puissent se nourrir pendant l’été…
Extrait d’un échange publié en intégralité dans le Francilien Bio n°44